Emmanuel Bove (1)

Emmanuel Bobovnikoff ( 1898-1945 ) prit le nom d'Emmanuel Bove pour signer la plupart de ses romans. En 1923, Colette, ayant remarqué un de ses contes, fera publier le roman "Mes Amis" chez Ferenczi dans la collection qu'elle dirige. Il écrira chez cet éditeur plusieurs fascicules sous pseudonyme.

Extrait de l'interview d'Emmanuel Bove par le magazine "Candide" en février 1928 :
"J'ai commencé par une centaine de milliers de lignes de romans populaires. J'en faisais cent lignes à l'heure, huit cents lignes par jour, c'est-à-dire un volume en dix ou douze jours. Un travail absolument étranger à celui de l'écrivain. C'est comme si j'avais, à cette époque, exercé un autre métier." ( citation reprise des "Repères chronologiques" par Jean Luc Bitton, dans le numéro de "Europe" consacré à Emmanuel Bove en novembre-décembre 2003 )

On trouvera tous les renseignements possibles sur le superbe site de Jean Luc Bitton :

http://www.emmanuel-bove.net/

Voici les fascicules qu'il a signé Emmanuel Valois :

"Quand la femme aime"
( Ferenczi, Le livre favori n° 116, 1923 )
"Orpheline"
( Ferenczi, Le livre favori n° 143, 1923 )
"Avant le bonheur"
( Ferenczi, Le livre favori n° 150, 1923 )
"Plutôt la mort"
( Ferenczi, coll. populaire n° 74, 1924 )
"Ame de poète"
( Ferenczi, Le petit livre n° 586, 1924 )
"Le coeur n'oublie pas"
( Ferenczi, Le petit livre n° 605, 1924 )
"L'ivresse d'aimer"
( Ferenczi, Le petit livre n° 621, 1924 ou 1925 )
"Une femme qui aime"
( Ferenczi, Le livre favori n° 233, 1925 )
"Le roman d'un étudiant"
( Ferenczi, Le livre favori n° 324, 1927 )
"L'heure du châtiment"
( Ferenczi, Le livre favori n° 506, 1930 )

Petit problème mathématique : les fascicules ( 64 pages ) de la collection "Le livre favori" comportent 40 lignes par page. Sachant qu'il a écrit 100.000 lignes, cela nous mène à un total de 40 fascicules environ. J'en ai retrouvé 10 dans mes listes Ferenczi. Quels sont les autres ? D'autres pseudonymes ?

N'oublions pas qu'Emmanuel Bove était un ami de Philippe Soupault, lui-même ami de Georges Ribemont-Dessaignes, grand pourvoyeur de fascicules populaires chez Ferenczi ( voir les notes qui lui sont consacrées sur ce blog ).
Emmanuel Bove a également travaillé avec l'illustrateur Georges D'Ostoya, auteur de fascicules chez Ferenczi, qui a introduit André Salmon chez cet éditeur.